« Un mec bien, c’est quelqu’un qui assume qui il est. Dans le rap on est beaucoup sur les crédos de vente, de vie dangereuse, mais les gens mentent. Les rappeurs sont des menteurs. Si tu as le temps d’aller en studio t’es pas en train de bicrave, les gens qui bicravent ne sont pas en train de monter leurs gueules. Dans l’hypothèse ou ce qu’ils racontent serait réel, le scander, le glorifier, me semble idiot. Fin de l’histoire. »
Lors de la sortie de Omar et Léïla on a décidé de rencontrer Malik pour un long entretient. L’homme aux 17 années de carrière, aux 7 projets, à l’âme emplit d’un vocabulaire riche et d’une vision nette.
Omar et Léïla 2021
Printemps 93. 2020
Trois – projet commun avec Méphisto – 2020
Ornicar 2 2014
Ornicar 2012
Melody – projet commun avec Axizzle et Méphisto- 2012
En 10 jours de studio, il a enregistré le 8 titres qui provoqua notre rencontre. Le plus éclectique de tous ses projets, et bien entendu étant le dernier en date, son préféré. Au-delà de ce dernier opus, on a fait un large tour d’horizon de son long parcours qu’il ne compte pas arrêter dans les années à venir. Sa détermination, sa réflexion, son passif, sa pensée, on a tout évoqué.
Comment ça va ?
Super
On se voit dans le cadre de la sortie de Omar et Léïla. Dans un premier temps, on va évoquer ton travail autour de ce dernier projet et pour commencer, pourquoi avoir retenu ce nom ?
Pourquoi ce nom ? Par ce que Malik alias Omar Simpson qui fait du coup référence à mon nom de rappeur, et Léïla vient de Lil en arabe qui veut dire nuit, ce qui faisait le raccord avec la cover du projet. Il y a un côté qui laisse place à l’imagination, ça peut prendre plusieurs sens, il y a l’aspect de la relation avec une femme aussi.
C’est un projet que tu as écrit et enregistré très rapidement.
Mouloud Hash était déjà enregistré depuis peut-être un ou deux ans, Mojo également, et les 6 autres morceaux, je les ai enregistré en 10 jours oui.
Je vais te poser une question bateau : quel mot retiens-tu du projet ?
Cohérence
Je vois pourquoi tu dis ça, moi, je retiens souvenir, est-ce que tu vois pourquoi ?
Non, dis-moi
Par ce qu’il y a beaucoup de vocabulaire attenant à ce champ lexical, au passé, au temps. Quel regard as-tu sur tout ce passé ? Tout se serait passé très vite.
C’est une période de vie où je me rend compte que j’avance, je grandis, je prends de l’âge. Je garde le rap auprès de moi, car ça, ça ne bougera jamais, mais je repense souvent au passé sans en être nostalgique pour autant. Mais je suis souvent amené à me le remémorer. C’est marrant que tu dises ça, sur la période d’enregistrement j’ai fait un morceau qui s’appelle Souvenir justement. C’est une façon de me dire, il s’est passé ça, je m’en souviens, maintenant qu’est ce que ça va donner.
Aujourd’hui, tu t’affranchis de beaucoup de choses avec des morceaux comme Mouloud Hash ou en reprenant des intrus d’Oxmo, des choix que tu n’aurais pas opéré avant je me trompe ?
Je ne m’en sentais pas le droit, j’étais dans quelque chose de très traditionnel à la base. J’ai mis du temps à venir à des choses plus actuelles, mais je l’ai toujours fait. Si tu fouilles dans les tréfonds de YouTube qui remonte à une dizaine d’années tu retrouveras des choses où je tente déjà l’auto tune. Mais 1, je ne m’en sentais pas le droit, 2, je n’en avais pas les compétences. J’avais fait des trucs comme ça, mais à mon sens c’était nul. Là, j’ai trouvé un feeling particulier, c’est plus simple à faire pour moi désormais. Longtemps je ne m’en sentais pas le droit, il y avait cette idée bête de me dire « non, ça, c’est pas du rap » alors que c’est stupide, tu as beaucoup plus de possibilités sur ces sonorités. Je suis aujourd’hui dans une position plus agréable car je m’enregistre moi même donc j’ai également dû apprendre à maitriser tout ça. Ce que j’aime véritablement c’est la création dans un sens large, j’ai besoin de me retrouver avec moi-même. Ça me permet d’y mettre le temps que je veux, essayer des choses sans en avoir honte. Le fait d’être seul veut dire que tu as plus de marge de manœuvre. Quand je suis en studio, je n’ai pas envie de saouler les gens. Tu sais, je peux faire 8-10h de studio sans m’arrêter, mais pour l’autre ce n’est pas agréable.
Cette direction musicale nouvelle, elle est déjà amorcée sur PRINTEMPS 93 finalement. Quel regard tu as sur ce projet qui était pour le coup très novateur et, quel lien tu fais entre ces 2 projets ?
Printemps 93, justement je le trouve plus superficiel, je vais moins en profondeur, je suis dans la forme et non dans le fond. Sur Omar et Leïla je fais le contraire. Je voulais me diriger vers quelque chose de plus large et actuel, j’ai réussi à concilier ce côté de moi très tradi qui est ma base, en le mélangeant avec ce côté plus actuel avec des titres comme Mouloud Hash ou Lune, j’y ai mis mon identité. Sur ce dernier projet en soit c’est du feeling total. Pas forcément de questionnement particulier, c’est ça que j’ai retrouvé ici, je me pose pas de questions, juste je fais.
Il y a également un truc qui m’a beaucoup retenu à l’écoute de ce projet. C’est l’idée de casser beaucoup d’images du rap, est-ce que c’était naturel de partir sur ces thèmes où il y avait vraiment cette volonté ?
Non vraiment rien est calculé sur les thématiques. C’est vraiment de l’écriture très naturelle. Ma seule contrainte était : fais vite. Dans les années précédentes, j’étais beaucoup dans une idée de questionnement et là, j’ai tenté d’avancer un peu tête baissé quelque part. L’écriture de ces morceaux est très intuitive, hormis Mouloud Hash et Lune où il y avait plus de travail, le reste, c’est vraiment simple : la prod me parle et j’y vais.
C’est quoi un mec bien ?
Un mec bien ? Quelqu’un qui a des principes et des valeurs, qui fait ce qu’il aime. Bien dans l’absolu ça veut dire quoi ? C’est quelqu’un qui se bat avec ses armes, je crois. Pourquoi cette question ?
Précisément par rapport à la phase sur étoile noir où tu dis « faut pas avoir honte d’être un mec bien ».
Un mec bien c’est quelqu’un qui assume qui il est. Dans le rap on est beaucoup sur les crédos de ventes, de vie dangereuse mais les gens mentent. Les rappeurs sont des menteurs. Si tu as le temps d’aller en studio t’es pas en train de bicrave, les gens qui bicravent ne sont pas en train de monter leurs gueules Dans l’hypothèse où ce qu’ils racontent serait réel, le scander, le glorifier, me semble idiot. Fin de l’histoire. Dans ma musique je ne mens pas. Quand le côté fictif est assumé, par contre, je trouve ça génial. SCH par exemple c’est trop fort. Tu arrives à comprendre ce second degré, moi ce que je n’aime pas c’est quand les artistes brouillent trop les pistes. Mais c’est ma vision du truc, d’autres pensent différemment.
On peut parler du morceau Lune ? Un morceau qui sort de ta zone de confort, à la fois sur la forme et le fond.
Ce morceau, je l’aime beaucoup. J’étais chez moi, une lumière tamisée et le micro enclenché. C’était un mood parfait pour l’enregistrer. Il ajoute une touche supplémentaire au projet et je trouve ça intéressant. C’est l’histoire d’un mec et d’une nana qui est plus attachée que lui. Comme dans beaucoup de relations l’une des deux personnes est plus attachée que l’autre, ça ne cible pas une femme en particulier par ailleurs.
Est-ce que t’as peur de l’amour ?
Je fais attention avec ça oui, je ne m’ouvre pas facilement, il me faut des preuves de fiabilité avant que je m’engage et que je prenne la relation au sérieux, je ne joue pas avec les sentiments, c’est important pour moi.
Est-ce que le visuel est de trop dans la musique ?
Alors, il y a deux choses. D’une part, c’est génial ,parce que ça permet de marquer un univers artistique, de parler aux auditeurs au delà des mots et des notes. D’autre part il me semble que ça dessert la musique dans le sens où moi-même je regarde aujourd’hui nous avons pris l’habitude de regarder la musique plus que de l’écouter. Aujourd’hui faire de la musique sans visuel, et espérer jouer en première ligue, même en seconde, c’est impossible. Même un truc novateur comme PNL, tu leur mets pas de visuel, flop, ou en tout cas ça ne prend pas la même ampleur. Donc, est-ce que le visuel est de trop dans la musique ? Ça dépend du point de vu. En tant que consommateur je te dirai non, je suis demandeur. J’apprécie qu’un artiste m’offre du contenu qui va au delà de sa musique. Ça me permet de mieux cerner qui il est, de mieux comprendre l’histoire qu’il veut raconter. En tant que créateur, artisan, à défaut de dire que le visuel est de trop, je pense que cela ne facilite pas la tâche, c’est un obstacle supplémentaire à franchir si tu souhaites que ta musique soit plus visible. Je trouve que QALF de Damso est un projet exceptionnel car il replace la musique au centre, avec un seul clip, mais c’est Damso, c’est la Champions League (rire).
« T’as validé grand diplôme, mais t’as aucune éducation »
T’as des gens qui peuvent être ultra diplômé, mais en terme de politesse, de respect, rien du tout, juste sa petite gueule. Alors, ok t’as galéré pour en arriver là , oui ça a été difficile, mais c’est difficile pour tout le monde donc redescend et calme toi. C’était une petite crotte de nez pour les gens qui se la racontent un peu trop, pour ceux qui laissent transparaître de la supériorité par rapport aux autres.
Quel rapport as-tu à l’argent ? Tu le vois comme quelque chose pour te mettre bien ou une infinité ?
Moi, honnêtement j’ai besoin d’oseille, mais pas l’argent pour l’argent. Je garde la tête sur les épaules et je ne vois pas ça comme une finalité en soi.
Est ce que tout est une question d’argent ?
Dans notre monde oui
Et dans la musique ?
Woah dans la musique énormément. Tu sais, faire de la musique sans argent, c’est impossible. Faut être pragmatique et réaliste, sois tu es au clair avec ça et tu poursuis quand même, mais sans oseille, tu peux rien faire. Il y a un fort lien entre musique et entreprenariat, et donc même si ta musique ou ton idée de business est incroyable sans argent tu n’iras nul part.
Tu l’as compris à quel âge ?
Très tôt. Dans la musique, extrêmement tôt, j’ai eu conscience qu’il y avait un plafond de verre que je ne transpercerai pas. Même sur mes premiers projets sans le verbaliser je le savais. Après y’a peut être des cas qui me feraient démentir, mais comme ça je ne vois pas.
Qu’est-ce qui t’a poussé à poursuivre alors ?
Tu sais je me rends compte d’un truc, plus que la musique, j’ai besoin de créer des choses, c’est trop important pour moi. Quand je fais des pauses je dead, je suis pas bien. Actuellement, je n’ai plus de micro, et bien je suis en train de faire des montages vidéos (rire) alors c’était pété, mais je kiffe, il faut que je fasse un truc. Si je ne fais pas ça, je ne vais pas être bien. Dès petit je faisais du dessin, sans forcément pousser mais j’ai toujours eu besoin de créer.
C’est quoi la plus grosse pause que tu aies faite ?
Durant ma reprise d’étude surtout. Des mois passaient sans que je ne fasse de musique. Quand je suis arrivé en novembre, sur la fin, il y avait un truc de boulimie qui est arrivé, j’en avais trop envie. Mais il y a toujours un moment où ça revient.
Tu penses ne jamais arrêter ?
J’en sais rien, je t’avoue. Parfois, je me dis que c’est en moi, le jour où c’est vraiment nul, il faudra que j’arrête. Mais à partir du moment où je fais un truc dont je suis satisfait je continuerais. Mais la question se pose clairement. Ça prend du temps, tout ce temps là je le mets pas ailleurs, peut-être qu’à un moment je devrais faire un choix. Peut être qu’un jour j’en ferais moins, peut être que je ne sortirais plus de musique mais je continuerais d’en faire.
Tu as combien d’années de rap aujourd’hui ?
(Rire) Ça doit faire quelque chose comme 20 ans. Avec à l’intérieur des moments où je suis plus ou moins impliqués car ça ne me rapporte pas d’argent donc je ne peux pas tout miser là dessus. J’ai dû écrire mon premier texte il y a…oui 20 ans, c’est pour ça que la question de l’arrêt j’y pense. Tu te dis bon qu’est ce que je fais avec ça , pour le moment le kiffe est là. Tu sais j’ai une relation amour haine avec la musique. Parfois je me dis, tout ce temps que j’ai passé là-dessus, si je n’avais pas fait de rap qu’est ce que j’aurais fais. Très vite je me dis gros la vie est comme elle est, si tu as fait ça c’est que tu devais le faire. Aujourd’hui je suis beaucoup dans cette dynamique, trouver la bonne intention et ne pas me poser de questions parasites. Le moment où je n’aimerai plus ça j’arrêterai.
Comment est née ta relation avec la musique ?
Tu sais j’ai toujours vu mon père faire de la guitare, j’ai grandi avec ça. Mes parents m’ont inscrit très tôt dans des cours de musique. Puis le rap c’était avec la F.F, I Am, 113. Mais je pense que je suis venu aussi beaucoup au rap par rapport à l’identité. À cette époque là les seuls types un peu médiatisés qui avaient un nom aux sonorités similaires au mien, aux quels je m’identifiais, c’était des rappeurs. Je pense que j’y suis venu par là quelque part. Ce que je recherchais derrière ça c’était vraiment kiffer aussi. Le rap t’as besoin de peu de choses pour le faire et écrire j’aime énormément ça.
Dans Mouloud Hash tu dis « j’ai grandis si vite », qu’est ce que tu changerais ?
Tu sais la phase « pas le temps pour les regrets » elle est fausse, bien sûr que t’as des regrets. Tu te dis que ce moment-là t’aurais dû faire ça pour derrière faire ça. Je sens aujourd’hui que j’évolue, je suis adulte et donc forcément je regardes derrière toi moi. J’ai grandi si vite et je veux tout revivre. Tout ces instants de kiffs, d’insouciance. Et si je pouvais tout revivre il y a quelques trucs que je ferai differement. Les études, je me disais putain, j’ai été con. J’ai fait un bac éco, j’ai fait deux ans de fac d’économie et la deuxième année je l’ai pas validé, pas validé par ce que la musique, la fête quoi. De fil en aiguille j’ai vite travaillé à droite à gauche. Mais j’ai finis par regretter, j’aurais dû pousser le truc, ça aide aujourd’hui d’avoir un bagage académique. Mais ça y’est ce n’est plus un regret. J’ai repris les études. Maintenant, reubeu masterisé est dans le vaisseau. Bientôt le doctorat (rire)
En musique je me dis que j’aurais dû m’investir plus, et m’organiser mieux mais en même temps je n’ai jamais cru qu’il était possible d’en faire un métier. D’où ma musique pourrait grandir, s’exporter, plaire à un plubic large, générer de la valeur financière ? Il s’est toujours plus agit d’un fantasme que d’une croyance solide, d’une opportunité possible. A certains moments j’aurais dû y croire. Je te parle d’y croire, pas à moitié, de se dire jesuis là pour peux tout niker,j’ai la certitude que j’ai un talent singulier, je suis convaincu que je fais partie des meilleurs, et je mets en oeuvre les sacrifices nécessaires pour arriver à mon objectif, c’est comme ça que tu jouesvas en Ligue 1. Mais la vie est comme elle est, si j’ai pas eu ce truc-là, c’est que ça ne devait pas se produire. Ce n’est pas un regret énorme non plus c’est plus des interrogations, des questionnements quand tu regardes en arrière. Qu’est ce qui ce serait passé si j’avais fait certaines choses différemment ?
Autour de toi j’imagine que des gens devaient y croire
Peut-être que je n’avais pas envie de le voir. Mais tu sais, j’étais aussi conscient de qui j’étais, de mes lacunes. Je pense que pour croire en soi fort il faut voir plus tes qualités que tes défauts, moi c’était le contraire. Je ne pourrais pas te dire pourquoi exactement. C’est lié à mon histoire personnelle, mon éducation, un ensemble de choses, mais doucement la psychanalyse (rire). Je pense qu’il y avait un coté « faut pas péter plus haut que son cul », faut pas s’enflammer.
Tu crois en la spiritualité ?
J’ai toujours eu ce côté spirituel, j’ai été plus ou moins proche de Dieu dans ma vie, j’ai toujours ça au fond de moi. Ça me permet de m’éloigner de ce monde très matériel et développer un espace qui t’appartient, ça apporte un équilibre dont on manque de plus en plus de nos jours. C’est une arme supplémentaire pour évoluer et avancer de manière sereine, mais ce n’est que mon avis. Certains trouvent d’autres sas de décompression. Ce que j’appelle spiritualité c’est ce qui attrait à la philosophie.
Alors tu conçois ça comme objet de croyance ou de connaissance ?
Je pense qu’étant plus jeune c’était de la croyance et de la reproduction, et plus le temps à évolué plus j’ai lié ça à la connaissance. C’est très riche d’enseignements, ça t’apporte énormément de réponses sur qui je suis, qui j’ai été et qui je pourrais être. C’est des millénaires d’enseignements, il y a des bonnes choses à prendre dans ces philosophies ancestrales.
Tu parlais d’enseignements qui te permettaient de savoir qui tu étais et ne pas te prendre pour quelqu’un d’autre, tu penses que c’est ça qui t’a aussi poussé à ne jamais y croire ?
Peut-être mec. Tu vises juste. C’est possible que justement ça soit un des facteurs.
C’est ton combientième projet ?
Écoute, j’ai sorti mon premier projet en 1917 (rire), plus sérieusement c’est le 7e. Dans ces projets-ci il y a aussi des projets communs avec Axizzle et Mephisto.
Comment tu les vois et quel regard tu portes dessus ?
Ils sont trop chauds frère (rire). Plus sérieusement mon projet préféré est ce dernier, Omar et Leila, car je trouve qu’il y a un éclectisme qu’il y avait moins auparavant, je trouve qu’il sonne très bien en terme de mix et mastering et j’ai réussi à le rendre cohérent malgré de très différents univers. Après les autres j’en suis très fier aussi mais forcément chaque nouveau projet que je fais, je le considère comme mieux que ceux d’avant. Après forcément le premier projet tu le garde en mémoire de ouf. Les projets communs j’en suis très fier aussi, c’était des très très bons moments. Le moins aboutit c’est Civilisé je pense, le plus expérimental, c’est pour les profs de français. J’aimerai un jour revenir à quelque chose de similaire mais avec plus de cohérence. Je n’en renie aucun, ils sont tous mes petits, ils ont peut-être des handicaps mais ils marchent (rire).
Comment tu conçois de défendre un projet ? J’ai l’impression qu’une fois qu’il est sorti et qu’il est disponible aux oreilles de tout le monde tu n’as pas forcément l’envie de le défendre tant que ça, comme si il n’avait pas besoin de toi pour vire.
J’aimerai énormément ça, mais je ne m’appelle pas Damso. Le jour où c’est possible tu me le dis direct, il est où le papier ? Je signe. En dehors de ça, pour le défendre faudrait balancer du clip, faire de la promo. Je vois la musique en trois parties : 1 -l’artistique, 2 – ingénierie 3 – communication. La partie artistique je la gère pas de soucis, la partie ingénierie aussi, je travaille avec Dub Nukem ingénieur son pour le studio Tao, quelqu’un de professionnel et compétent, la partie communication j’ai beaucoup moins de skills, je manque de temps et de ressource. Je vois ce qu’il faudrait faire car je m’informe énormément sur le sujet mais je ne peux pas tout faire seul, impossible.
Un dernier mot ?
Omar et Leïla est complètement disponible, complètement sur toutes les plateformes. Cadence exceptionnelle un projet arrivera avant cet été, merci Dype, longue vie.