BLACK B : étape par étape


Nombreux sont les artistes qui s’imaginent déjà tout en haut de l’affiche. Néanmoins, avant de voir son nom s’étaler sur un format A2 et in fine prendre plus de place que quiconque, il faut d’abord trouver le moyen de se faire entendre, de se faire connaître, de se faire appréhender. C’est aujourd’hui ce que tente BLACK B, jeune artiste nantais, qui dans la forme et dans le fond se donne les moyens pour y parvenir. 

Shoot by @sixfeet_nder

Il y une semaine, il sortait -Mona Lisa- un trois titre de présentation, très bien annoncé, dirigé et délivré. Avec 3 clips sortis les uns à la suite des autres et trois univers distincts dans leurs mises en scène, BLACK B s’introduit seul, au centre du morceau et de l’image. Un pari audacieux, et pour nous réussi pour celui dont on ne savait rien il y a encore 3 mois. 

Du plus vieux qu’il se souvienne, son rapport à la musique le renvoie à son grand-père : « Quand j’étais encore en Côte d’Ivoire, mon grand-père avait une vieille platine et chaque dimanche au retour de l’église il jouait des disques ». Puis très vite, avec ses parents, il va découvrir des artistes plus contemporains avec notamment un Phil Collins qui va durablement le marquer.  Ainsi dans ses jeunes années, comme beaucoup il tombe à corps perdu dans la Sexion, Booba, plus tardivement Youv Dee ou encore Kendrick qui participeront également beaucoup à son inspiration des débuts. 

Shoot by @sixfeet_nder

Enfin, va survenir un moment pivot pour le jeune artiste nantais, sa rencontre avec Nohjo : « J’ai toujours aimé la musique mais, jusque très tard, je ne voulais pas en faire quelque chose. Je pensais qu’en la partageant, techniquement,  c’était moi aussi que je montrais,  j’aime rester dans mon cercle, avec les miens, sans me livrer. En délivrait ça sur les plateformes c’était forcément briser ce voile. John ( Nohjo ) et Yabkidd m’ont toujours boosté, ne m’ont jamais lâché, en me disant qu’il y avait quelque chose à faire et que je ne devais pas passer à côté ». 

Nohjo va rapidement prendre le rôle de D.A auprès de Black B : « Ça a été très évolutif, grâce à lui on a tout organisé correctement. Cody s’est occupé de m’habiller, on a Kemetvision qui s’est occupé de tout ce qui est photo. Demas.wav qui a fait de la magie en mixage. Ça permet de relâcher un peu tout. Ça me permet de me dire que j’ai des frères derrière moi et de ne pas me sentir seul. Grâce à lui on a pu réellement réfléchir à ce qu’on voulait proposer, c’est à dire de la qualité dès le début. Il fallait que ça soit très épuré, ne pas arriver comme tout le monde peut le faire, et délivrer une  véritable identité. Dans les trois parties, on retrouve un décor simple, une forme de légèreté, dans mes mouvements. Il ne faut parfois pas chercher à faire compliqué. On a prit le risque de fixer la chose sur moi, ce qui était à double tranchant, me mettre tout seul en scène, sans artifices, sans figurants ». 

Shoot by @sixfeet_nder

Aujourd’hui, BLACK B a proposé l’exutoire d’une relation passée et révolue. Demain, il en veut plus, il veut pousser plus loin les frontières du son, explorer de sonorités attenantes au jazz ou encore à la bossa nova. 

Une chose est sûre, les frontières artistiques n’existe pas pour lui, aucun genre musical ne sera de trop, le chant, le rap, il ne s’impose aucune contrainte et décide de s’aventurer sur des terres qui lui sont parfois lointaines et difficile d’accès, mais qu’importe il fonce tête haute. 

Shoot by @sixfeet_nder