Plus les années passent et plus l’attente grandie. Plus de dix ans se sont à présent écoulés, du format télévisuel au format cinéma. Une décennie à présent que Alexandre Astier construit une oeuvre colossale. Mais comment les fans vont-ils recevoir cette suite ?
Toute la complexité réside alors ici. En tant d’années les amateurs de la série ont vieilli. Alors cette double carte, Astier décide de la jouer, à la fois tenter de surprendre les fans de la première heure mais aussi le novice, de lui faire découvrir le magique et magnifique royaume de Logres avec sa table ronde et son épée dans le rocher.
Prenant soin d’adapter à son goût la légende arthurienne, Astier s’affranchit de beaucoup de détails de temporalité, faisant démarrer l’épopée de son héros à la toute fin de l’antiquité plutôt qu’au classique XIe siècle auquel on le rattache souvent : le film commence donc à l’année 484. Lancelot ayant pris le pouvoir à la fin de la saison 6 (10 ans ont donc passé) il est devenu fou, ivre de richesse, de vengeance et de retrouver Arthur et les chevaliers de la table ronde pour ce qui est de ceux qui ont décidés de fuir, d’autres sont resté à Kaamelott et ont changés de dirigeants.
Bien que la nature d’Arthur est fictionnelle, Astier est bien plus inspiré par les sources archéologiques et techniques que par la légende.
En matière de lieux Kaamelott se situe toujours au sud de l’Angleterre, en terme de casting beaucoup de choses évoluent, on retrouvera notamment Guillaume Gallienne, Antoine de Caunnes, François Rollin, Alain Chabat bien entendu et enfin Sting ! Grâce à des rôles de composition, les acteurs auraient été faciles à convaincre.
Toujours dans une démarche de réalisation 100% personnelle, Astier a bien entendu composé (oui composé) la bande originale du film. Sur une base symphonique, son intention est de plonger le spectateur dans une expérience immersive grâce notamment à une musique aux bordures épiques. Une musique annonciatrice plus que descriptive.