Alors qu’il y a quelques jours il publiait le titre Circle, il a l’an dernier composé son premier EP nommé LVEB, faisant suite à deux années de morceaux postés sur sa chaîne YouTube et les plateformes de streaming.
On décèle beaucoup d’influences chez le rappeur nantais, à la fois dans des prods teintées d’une empreinte d’Atlanta et un flow proche de la scène belge, Nohjo applique parfaitement l’expression « se balader sur la prod ». De par sa voix et ses flows changeant il propose un rap à la fois actuel, varié et décomplexé.
Dans LVEB des titres se démarquent comme Croisière en feat avec Jimbo. Mais il est aussi composé de tracks très efficaces comme le morceau LVEB (La Vie Est Belle), ne prenant pas compte du regards des autres « j’fuck le regard de ces types », ne regardant pas derrière lui Nohjo avance . Faisant quelques références à Hamza on comprend vite comment le rappeur belge a pu l’influencer car on y retrouve ses codes et cette notion d’avoir un flow glissant. Enfin, avec un titre comme Vision (composé de deux partis) sur la prod de Dimosi John il montre qu’il est à la fois capable de proposer des refrains chantés mais aussi de kicker.
Mais dès 2018 sur des morceaux comme Elle on pouvait déjà y voir un talent sous jacent, qu’il n’a cessé de perfectionner au fil du temps. Il est inspiré par des notions tels que l’amour, la solitude dans une certaine mesure, mais surtout la place qu’il essaye de prendre dans le rap tout en insistant sur l’idée qu’il ne veut remplacer le game de personne mais créer le sien.
Enfin, ce qui se dégage fortement de sa musique, c’est l’idée de prendre du plaisir dans la composition, dans l’écriture. Nous ce plaisir, on le retrouve sur la qualité du mix et de l’enregistrement. On ressent qu’un réel travail a été mené pour délivrer un résultat collant le plus à son envie.
Nohjo est à suivre de prêt en 2020.