Ceux qui vendent – Ceux qui riment

shoot by @stones_raw

« Céper ne veut pas dire bien rapper » scande Dee K dans l’ouverture de Sparring Maxi. L’image se dessine avec une facilité déconcertante : Dee K ne ment pas, Dee K ne n’amplifie rien, Dee K ne fait pas de concession. En seulement 4 titres, on a le temps de se mordre les joues et de relancer en boucle ces 10 minutes de vérité criante. Avec une vitalité brute, loin des contraintes de l’industrie, des avis et des formats, l’artiste se permet de se permettre. 

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Face à son album qui va voir le jour sous les prochains mois, Sparring Maxi ne demandait lui qu’à s’évader rapidement. Un format 4 titres avec une composition de musicalité très actuelle, du débit, de la technique et une outro qui donne le réel avant-goût du prochain opus. Un titre trap, un titre drill, un titre boom bap et enfin ce bonus track. Face son prochain opus, terminé lui depuis septembre, Sparring Maxi est alors pour Dee K une bouffée d’oxygène.

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Le petit miracle que parvient à produire Dee K c’est une énergie collée au présent, à la fois dans l’écriture et dans l’interprétation. Une forme qui ressemble à son auteur : efficace, sans fioritures et cruellement précise. Le maillot du rappeur est floqué d’une volonté d’indépendance proche de l’autarcie, avec les siens, une volonté qu’il scande un peu plus à chaque titre. 

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Mais que personne ne s’y trompe, Sparring Maxi tient plus de la proclamation que du réquisitoire. Avec des cordes vocales en tension constantes, empreint de jeux de mots et de références à la fois pop cultures et méconnues,  Dee K se détache du peloton et prend la tête. 

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Un fort paradoxe se fait néanmoins ressentir. Le rappeur cultive la discrétion, le vivons cachés, et en même temps se dévoile au fil des mots. Déroulant une présence sans interactions avec ses contemporains, comme vivant dans un monde parallèle, protégé, dans lequel l’artiste parvient à produire un sentiment qui demeurera inchangé depuis son cerveau jusqu’aux oreilles de l’auditeur. 

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Pas d’images, pas de clips, la volonté est ici clair, Dee K est toujours là, Dee K sait toujours rapper, Dee K revient et pas n’importe comment. Une version physique accompagnera la sortie de l’artiste, et de nombreux agréments suivront. En attendant Sparring Maxi est là, dédié à la boulimie sans limite, pour ensuite accéder à la gastronomie avec le prochain projet. 

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