Le livre sur la créativité un peu folle de Kanye West

En février dernier, un certain duc de Boulogne critiquait Kanye West et sa carrière musicale lors d’un entretien avec le magazine GQ. Booba jugeait que Yezzy “ ne savait ni chanter ni rapper ” ce qui en découlait, pour lui, que Mr. West représente « le néant ».


Mais cet avis n’est pas partagé par tout le monde. Adrien Durand prouve que Kanye West est loin d’être le néant mais possède bien une créativité débordante ; il l’a encore démontré récemment avec le morceau Wash Us In The Blood en collaboration avec Travis Scott, un morceau qui rappelle l’univers de son album Yeezus sortie en 2013.


Adrien Durand est un journaliste reconnu dans le milieu, en particulier le domaine musical, il s’est vu décerner le prix du meilleur journaliste musical français au International Music Journalism Award (IMJA) du Reeperbahn Festival à Hambourg.

Sans beaucoup de promo, on a notamment aperçu la couverture rose de son livre ” Kanye West ou la créativité dévorante ” dans une story de Mehdi Maizi. Un livre de 140 pages, aux éditions de PlaylistSociety, qui raconte l’histoire de Kanye Omari West. Une histoire fouillée et documentée qui va au-delà du patrimoine musical que développe Kanye depuis plusieurs années. Adrien Durand donne une part d’humanité à celui qui s’est fait appeler Louis Vuitton Don. Dans ses lignes, on comprend la cause de diverses réalités : le décès de Donda West, sa relation parfois humiliante avec Roc-A-Fella, son accident qui lui a permis d’entreprendre sa carrière de rappeur.

Ce livre redonne un côté humain à Kanye West, perdu entre strass et paillettes. On comprend la logique qui a parcouru son esprit pour tenir certains discours (ouragan Katrina, dispute avec Taylor Swift…) mais aussi pour mener les combats dans une société/système qui entretient le racisme.

Voilà, ce livre ne parle pas seulement de Ye mais aussi des acteurs qui l’entourent et des générations qui ont suivi celles de Kanye en empruntant la nouvelle voie musicale qu’il venait de créer, celle qui prit la place du Gangsta rap afin d’accueillir des artistes plus sensibles et mélancoliques tels que Drake ou The Weeknd…

Pour ceux qui en demandent encore, Adrien Durand a récemment publié une ” fin alternative ” sur son compte Instagram. Une anecdote sur une chaîne en or lors de la sortie de The College Dropout, son premier album.

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UNE FIN ALTERNATIVE mon "Kanye West ou la créativité dévorante" est sorti il y a 15 jours chez @playlistsociety (merci à toux ceux qui l'ont lu, acheté, commenté!) Voici en "bonus track", une fin alternative, écrite pendant la phase d'édition et finalement pas retenue, mais qui vous rappellera sûrement un film récent avec Sandler 🙂 "En 2004, alors qu'il vient de sortir The College Dropout et qu'il touche désormais 150 000 dollars par beat produit, Kanye West reçoit la presse à New York. Il porte autour du cou une imposante chaîne où pend un Jésus Christ en or et pierres précieuses, qu’il vient d’acheter 25 000 dollars chez Jacob Arabo, bijoutier connu sous le nom de Jacob the Jeweler, qui fournit en bijoux customisés le milieu hip hop. Un journaliste de Rolling Stone lui fait alors remarquer : « Ça ne t'embête pas de porter un Jésus blanc aux yeux bleus autour du cou ? Tu ne penses pas que Jésus était noir ? ». « Je pense que Jésus était noir, répond Kanye, mais j'aime ce bijou, il est magnifique. C'est clair qu'on va m'emmerder avec ça, vu le contenu engagé de mes paroles. » Il retourne chez le bijoutier, qui retire les yeux bleus, avant de réaliser qu'aucune autre pierre ne convient. Kanye West décide alors de garder les joyaux bleus, même si politiquement cela peut poser problème. Après cet épisode, le journaliste lui demande s'il va pouvoir supporter la critique. « Il faut que je trouve une explication », affirme Kanye West. Après une vingtaine de minutes de réflexion, il dit au journaliste : « Je sais ! Je vais raconter que j'ai fait reproduire le Jésus qui était accroché au mur de ma grand-mère. C’est le Grandma’s Jesus ! » Le livre est dispo !

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