Murina, le premier film de la réalisatrice Antoneta Alamat Kusijanovic, coproduit par Martin Scorsese et Caméra d’Or à Cannes, captive et apeure. Au bord d’une côte croate, nous suivons Julija, dans une émancipation captivante sur fond de tension constante, de corps sublimés et de non-dits.
Avec une photographie exceptionnelle, une colorimétrie à couper le souffle et des personnages merveilleusement bien composés, le premier long métrage de la réalisatrice est un petit chef-d’œuvre. Elle parvient à entreprendre tout ce qu’elle veut dire dans son film, et donne au personnage de Julija, interprété par Gracija Filipovic, une dimension à la fois terne et solaire.
Tout le film se monte sur une véritable tension, avec des scènes aquatiques anxiogènes à souhait. Antoneta Alamat Kusijanovic, la réalisatrice, conçoit la mer d’une façon très intéressante, à la fois un enfermement immense pour la fille sous le joug de son père mais aussi une promesse d’immense liberté. En bref, c’est remarquable