On pourrait percevoir l’exposition de Julien Boudet semblable à un carnet de voyage. A la manière de Blaise Cendrars, le photographe et plasticien nous emporte dans les souvenirs qui l’ont fait. Entre photographies et installations l’artiste représente esthétiquement sa vision du luxe et du consumérisme occidental, déteignant sur la Méditerranée.
Quelques mots sur l’exposition – Tout est bleu – achevée il y a deux jours.
S’amusant énormément de la dualité entre vraies et fausses pièces, il ré-interprète ses souvenirs en y incorporant ces logos, maroquineries de luxes et cross années 80.
Son premier faux sac monogramme Vuitton, il l’aura à 17 ans, début d’un attachement à une culture : le street. Brouillant les frontières entre authenticité et contrefaçon, l’artiste pense et réalise ses oeuvres comme des représentations d’une réalité esthétique quotidienne.
Ici, il reprend l’image qu’il a observé toute son enfance, celle des voitures, chargée direction le Maroc. Obnubilé par l’ultra présence des marques il immortalise des scènes, où, jusqu’à Dubai, des individus revêtent de faux masques LV tant l’impact de la marque est important dans le monde entier.