Ano Poli : donner de sa personne sur scène

Le Grand Format en collaboration avec Maison Orange c’est vendredi 🏠🟧
Alors on poursuit notre rencontre avec les artistes qui se produiront au CO2 et aujourd’hui c’est au tour de Ano Poli, et on a eu l’occasion d’aborder de nombreux sujets.

Comment en es tu venu à la musique électronique ? 

Je pense pas qu’il y a eu un “passage” à la musique électronique puisque j’ai baigné dedans depuis que je suis enfant. “Discovery” etant le premier album que j’ai jamais tenu en mains.

Peux tu nous décrire ton parcours d’auditeur avant celui de DJ ?

J’ai eu mon premier contrôleur à 13 ans, j’ai toujours plus ou moins fait ça dans ma chambre. J’ai pas mal profité de la scène française florissante des années 2010 et des concerts, festivals accessibles dans les environs. Scopitone, Panorama, les soirées CastelHood, Fragil, Chronic… A l’époque je sortais beaucoup plus que maintenant mdr


Comment s’est déroulé le passage de passionné à professionnel ? 

J’ai commencé à mixer sérieusement à Nicosie puis à Cologne. Ça a vraiment pris de l’ampleur en rentrant à Nantes avec l’accompagnement l’équipe grandissante de Krumpp. Une fois que j’ai commencé à avoir de plus en plus de dates, les gars m’ont intégré au roster et m’on fait passer intermittent. Depuis 3 ou 4 ans, j’ai la chance de ne pouvoir faire plus que ça. 

Comment se construisent tes sets ? 

Y’a pas vraiment de set type, puisque j’aime bien jouer beaucoup de choses différentes qui me plaisent. Je vais plutôt m’adapter au set time, au lieu, au public. J’aime bien commencer sur des choses assez deep pour avoir un petit moment introspectif avant de pouvoir lâcher prise sur des choses plus communicatives.

Comment t’es-tu nourri des environnements musicaux des artistes que tu suis ?

Je suis un fervent partisan de la culture UK et c’est ce que j’essaie de retransmettre dans mes sets. Les artistes anglais n’ont aucun complexe à jouer un banger grime suivi d’une pépite jazz entre deux tracks de jungle. J’ai pas envie de me mettre dans une case et encore moins de hiérarchiser les genres musicaux. 

Est-ce que l’atmosphère de la soirée a un rôle déterminant sur ta prestation ?

Forcément, c’est inévitable. Pour moi, un DJ set est un échange. Si le crowd te donne beaucoup d’énergie, ça se ressent dans le set, et vice versa. J’aime penser que j’ai une capacité à interagir avec le public et que c’est ce qui fait la différence. Je donne beaucoup de ma personne derrière les platines.

Comment vois tu ta carrière dans quelques années ?

Pour l’instant je me focus sur le lancement de mon label, j’y met le plus gros de mon temps et de mon énergie. J’aimerai emmener avec moi les artistes du label dans une belle dynamique, avec autant d’investissement sur la création musicale que sur les évènements. J’espère pouvoir repartir vite à l’étranger également, voir des nouvelles choses et créer des nouvelles connexions.