“Temple Disorder”, la marque qui dit sa vérité.

Ce qui a attiré et enchaîné mon intérêt pour cette marque de vêtements depuis le premier drop ce sont ses valeurs, ses références et un cynisme perçant.
“Temple” est suivi de “Disorder” malgré ce qu’il peut sembler, ce désordre est un choix. Il sert une esthétique variable d’un jour à l’autre mais toujours en équilibre afin que le propos reste présent.La spécificité de cette vision réside en tout cela.

Grâce au trio composé de @ottoseubu (photographe), @sidisid.bb (rappeur, membre du duo Butter Bullets) et @shawtwenty, les drops sont réguliers et chacun y mêle ses compétences pour imaginer de nouveaux visuels.

Ils sont en dehors des questionnement de saison ou de teasing. Ils dropent leurs tees comme “Gucci Mane” et ses mixtapes en 2008/2009.Ils accompagnent d’ailleurs certains de leurs pack avec des tape gravé sur CD-RW, avec des complices tels que Teki Latex, Paul Seul et Von Bikrav. Ils dealent leurs textiles sur leur site ou au studio “Nuit Blanche Tattoo“, comme une mixtape au fond d’un coffre d’Atlanta dans la fin des années 2000. 

Le concept est organique et la vision référencée.  

Chaque drop est une petite histoire à lui tout seul. Je vais en retracer quelques unes afin de vous donner une vision globale de Temple.

Au lancement, comme premier visuel : un “Sato-Chan”, mascotte rétro de la société “Sato Pharmaceutical” . Cet éléphant symbole de longévité sera de bonne augure pour la suite. 

S’en suit un drop accompagnant l’album “Noir Metal” de “Butter Bullets”.Un classique personnel que je vous conseille pour votre culture et mieux comprendre les échos de références se tissant sur les créations de Temple.Ce visuel né de la collaboration entre la marque et le groupe, lie une esthétique lolitagoth au personnage principal de l’animé bien connu “Au pays de Candy”. 

Puis vint l’un de leurs classiques, le fameux “Ashes”, l’irrévérence prenait enfin place.Quelques mois après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, une photo de celle-ci emplie de flammes trône sur leur nouveau t-shirt.Magnifique réadaptation de la cover de l’EP “Aske” de “Burzum” qui voyait la photo de la “Fantoft Stavkirke” brûlée. Mêlant références et irrévérence, le pack accompagnant ce nouveau drop comprenait une carte postale de Paris et un briquet. 

À la suite s’enchaîneront deux visuels à l’effigie de gourous, “Anton Lavey” pour l’église satanique et “Raël” pour le mouvement raëlien.J’en profite par ailleurs pour vous conseiller le podcast “Gurus” produit par Engle, qui est assez dur mais très intéressant sur cette thématique. 

Nous retrouvons une thématique constante sur certains textiles ainsi que dans les paroles de Sidisid (son remix du classique Hardcore d’Idéal J en est une preuve magnifique).La haine envers les porcs et les racistes. Cette haine matérialisé en amusement lorsque sur un t-shirt la cible prend la forme d’un membre du Ku Klux Klan ou lorsque des petits cochon se font rôtir par un loup dans une ambiance cartoonesque des années 30.

Pour leur dernier drop, qui fête l’arrivée du nouveau projet de “Butter Bullets” nommé “Sans titre” (à écouter bien évidemment), la cover ainsi que la typo sont emprunté à “Madball” et leur album “Set it of”.Les belles références ne semblent jamais s’épuiser. 

J’élude de nombreux drop aux concepts tous aussi intéressant les uns que les autres. Une écharpe au tartan inspirée Burberry, un t-shirt hommage a Chinatown nommé “Belleville”, en passant par des tees avec la typo de “Trust” ou “Rohff” pour la collection “Génération Sacrifiée” . 

Je vous laisse découvrir quelques unes de leurs autres perles, tout en oubliant pas de les follow pour ne pas louper leurs prochaines œuvres. Vous pouvez admirer les photos des deux photographes @dabaaz et @ottoseubu. 

Merci à eux pour leurs créations.Merci à vous pour la lecture. 

Force et inspiration à tous.

Futuromantique.