Arc’teryx : du sommet des montagnes aux portes du streetwear

Arc’teryx débute son histoire en 1989. Elle voit le jour grâce à David Lane, véritable passionné d’escalade. Ne trouvant pas un matériel suffisamment qualitatif à ses yeux, il décide alors de créer le sien. Il lance Rock Solid Manufacturing, qu’il renommera Arc’teryx plusieurs années plus tard. Ce nom et ce logo renvoient à l’archæoptéryx, l’un des tout premiers oiseaux préhistoriques connus. Avec le temps, la gamme de produits s’étoffe et devient par la force des choses, et grâce à sa solide réputation, une véritable référence pour les grimpeurs

Rapidement, dans les shops spécialisés, la marque côtoie North Face ou encore Marmot. Au delà d’une clientèle très spécialisée dans les sports de montagne, une autre clientèle se met en place en parallèle. On parle des graffeurs, rappeurs et dealers. Leur dénominateur commun ? Ils sont très souvent en extérieur et cherchent alors des vêtements qui leurs tiennent véritablement chaud. North Face explose, mais Arc’teryx reste encore minoritaire, trop jeune et mal connue. 

En parallèle un véritable marché s’ouvre au Japon, car ses habitants sont vraiment surpris de la technologie Gore-Tex utilisée par la marque. A savoir des vêtements complètement étanche. Petit à petit les citadins l’adoptent. Aux US, tout est nettement différent car la technologie est strictement réservée aux conditions extrêmes et sportives. 

En Europe, les graffeurs commencent à réellement s’emparer de la marque. Trop coûteuse, ils la volent dans les shops. Plusieurs années plus tard, les rappeurs commencent à réellement à s’en emparer. On parle ici A$AP Nast par exemple. Et le véritable enjeux de la marque débute. A savoir ne jamais céder au streetwear, mais contenir cet engouement tout en satisfaisant ses clients originaux. Le peu de collab réalisée sont très soigneusement étudiés et réalisés avec beaucoup de méthode.

Le designer de la marque avait même déclaré que le jour où ils feraient du streetwear ils auraient perdu car leurs clients issues de cette mouvance n’adhéreraient plus à Arc’teryx, ce qu’ils cherchent c’est ce marquage différentiel avec les autres marques. La marque ne veut surtout pas perdre leur authenticité. C’est ce qui en fait aujourd’hui une des références ultimes du streetwear, arborée par Laylow, ou encore La Fève.